Des douceurs qui font du bien à ceux qui les reçoivent mais aussi à ceux qui les apportent.
Pour la troisième année, les bénévoles du CAR ont distribué des douceurs aux ainé.e.s du quartier suite à la proposition de la ville de St Brieuc.
Avec certaines et certains, des liens se sont créés d'une année à l'autre. D'autres nous ont quitté..
31 colis ont été ainsi distribués.
Ils/elles vous proposent un petit compte rendu de ces rencontres.
Katia et Philippe ont sonné aux portes de huit aînés du quartier de Robien.
Carton plein, toutes nos cibles ont été vues, et carton vide, on a donné tous nos colis !
Claudine et François sont en forme, souriants et trouvent très bien que les lumières de la rue s'éteignent à 22h...Les relations avec les voisins ça va. Tant mieux, parce que c'est moi qui habite en face !On a du bol, on arrive au moment ou Maria sortait pour aller chercher une bouteille de gaz ! Elle est en forme, mais ressent la solitude depuis le décès de son mari. Les relations de voisinage sont très bonnes. Elle a été commerçante, une marbrerie funéraire au cimetière de l'Ouest où elle est arrivée en 1976. Vous ne me croirez si vous voudrez... c'est aussi en 76, qu'étudiant à Freyssinet, j'ai logé au 103 de cette rue en face de la marbrerie. J'ai donc avoué nos blagues nocturnes de potaches sur les tombes d'exposition. Il y a prescription.
Marie Odile nous ouvre. Elle pousse son déambulateur... mais reste toujours alerte. Elle peste contre les voitures qui stationnent sur le trottoir, surtout de l'autre côté ce qui l'oblige, pour entrer (ou sortir) sa voiture au garage, à au moins six manœuvres. Parfois elle remonte même sur une dizaine de mètres le sens interdit pour réussir à entrer. Et tout cela depuis que le stationnement est payant bd Hoche (l'autre partie) !Elle sait que le CAR existe. Depuis notre dernière visite... elle n'a pas changé d'avis sur le vélo et l'utilisation de la navette gratuite !
Angèle nous ouvre, sa fille est là aussi. Elle est fatiguée mais alerte et peine à bouger. Le gros problème ce sont les voitures sur le trottoir qui empêchent l'infirmière de se garer.Dommage aussi de ne pas avoir d'illuminations pour les fêtes dans le quartier. Elle comprend la nécessité d'économiser l'énergie... mais dit aussi que de toutes façon il n'y a jamais eu grand chose pour notre quartier. Elle apprécie bien ce que fait le comité de quartier.
Marie va mieux, Elle a eu des problèmes de santé. Prendre sa voiture devient difficile à cause des changements en ville et des travaux. Elle parle de la difficulté avec les cyclistes... sans plus de précision. Elle évoque la violence en ville, qu'elle perçoit au travers du journal. Bonnes relation dans la cage d'escalier, mais n'ouvre plus le soir, elle a peur.Le monsieur qui nous ouvre nous entraîne dans les difficultés de gestion des immeubles. Les travaux qui ne servent à rien, l'isolation faite en dépit du bon sens, et les inondations des caves. Ah les inondations de caves. Heureusement, Hélène, que l'on imaginait prostrée sur un fauteuil, sors de l'ascenseur pendant l'échange !
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est en bonne santé et est pétulante (Katia dirait plutôt pétillante!). En voiture on ne rencontre pas beaucoup de monde, donc elle marche aussi beaucoup. Avec un grand sourire, à notre demande de ce qu'il faut dire au maire... « on préfère une côte de bœuf de chez Le Moulec avec des frites et un bon Bordeaux ».
Georges conduit encore. Il apprécie beaucoup le petit car (la navette) qui nous emmène d'un côté à l'autre, c'est très bien avec tous ces travaux. Longtemps parisien, sa femme qui travaillait au théâtre du Châtelet a vu sa santé détruite par les fumées de cigarettes. Lui même faisait aussi accessoirement office de machiniste dans ce théâtre. Il roule chaque jour sur son vélo en carbone et regrette la fermeture du magasin Hinault.
Et on termine en fanfare avec Michelle qui n'a pas de chauffe eau parce que la VMC de l'immeuble a explosé. Le problème c'est que tout maintenant est en sous traitance et qu'il faut des plombes pour faire une réparation. Où sommes nous en France ? Je n'en peux plus de cette société. Tout est fait pour que les gens se haïssent. Elle aime bien la navette... quand elle n'est pas en panne. Elle parle de son parcours de militant et alterne les coups de gueule et les envies d'en découdre. J'arrive à lui faire dire...elle était à la CGT !Elle aime la mer et ira au cimetière de Cesson. Elle est sur la liste pour aller à l'Epahd des Villages.
Ils ont intérêt à être solides. Dommage si elle change de quartier, je ne la verrai pas l'an prochain !
Marie-Claude et Alain ont aussi fait leur tour du quartier. Voici le compte-rendu de Marie-Claude.
J’ai accompagné Alain pour ma première « tournée des douceurs »,j’ai beaucoup apprécié cette expérience très édifiante.
Notre première visite est pour Jean,qui nous reçoit gentiment,sans toutefois nous faire entrer.
Sa femme est active dans le quartier,et tout a l’air d’aller bien pour lui,il a une vie sociale.La conversation dure quelques minutes.
Ensuite, nous rencontrons Marie qui nous ouvre sa porte.Elle est triste, elle vient de perdre sa voisine dont elle était très proche .Nous la sentons un peu déprimée,elle ne veut plus marcher toute seule,sans son amie, elle n’a plus de courage.Alain tente de la convaincre d’aller vers les autres, mais c’est difficile.
D’autres voisin(e)s sont à l’EPHAD.
Une nouvelle voisine va s’installer,qui a l’air sympa.Mais Marie se dit timide , elle a peur de s’imposer.Ses enfants lui rendent visite une fois par mois, ils sont dans la région parisienne.Nous restons bavarder un moment ,Alain lui laisse son numéro.
Quelques rues plus loin,nous sommes accueillis dans la jolie maison de Huguette.Cette dernière est en forme, très gentille, très bavarde aussi.Elle nous parle de sa maison, de son enfance ,de ses arbres, de ses enfants.Elle est agréable à écouter,elle ne se lasse pas de parler,mais nous avons encore deux visites.Nous la quittons sans inquiétude, c’est une dame qui est bien entourée.
Nous allons maintenant rencontrer Anna,qu’Alain connaît bien.Son fild est là.Nous sommes très bien reçus,avec un petit verre de porto.C’est une dame vive,dynamique, drôle,entourée également.C’est vraiment agréable de parler avec elle.
Dernière visite ,mr E.Nous sommes très mal reçus,le « colis » ne lui convient pas, il n’y en a pas pour 10 (?),la mairie se « fout de sa gueule »Nous sommes priés de garder notre paquet, et il nous claque la porte au nez.Sans commentaire…
Il nous reste Marie chez qui nous avons trouvé porte close.Je l’appelle de temps en temps , sur le fixe,personne ne répond..Je passerai encore une fois,par acquit de conscience.
Finalement,je la trouve chez elle.Elle est avec ses deux filles et ses gendres.Elle vient de sortir de l’hôpital. Ses enfants s’apprêtent à partir, elle m’invite à m’asseoir pour me raconter son histoire.Dimanche dernier (nous sommes vendredi), elle s’est réveillée sur son tapis, sans comprendre comment elle était arrivée là.Sa montre connectée a envoyé un signal à sa fille, qui habite Nantes.Elle a prévenu les pompiers, qui sont passés par le balcon.La porte fenêtre n’était pas fermée à clé, ils n’ont pas eu à la défoncer.Mme E est restée jusqu’à jeudi à l’hôpital, on lui a fait toutes sortes d’examen, sans rien trouver de particulier.Les médecins ont parlé de déshydratation.Elle me demande mon avis...Cette dame a 93 ans, elle était en forme avant ce malaise, elle marchait régulièrement.Elle ne comprend pas ce qui lui est arrivé.Nous bavardons un bon moment, elle me dit qu’elle ne connaît pas vraiment ses voisins, qui sont jeunes et qui travaillent.Elle évoque le passé, Saint- Brieuc qui a bien changé.Je sens qu’elle est inquiète de sortir désormais, elle est sans doute encore sous le choc de ce qui lui est arrivé.Je lui laisse mon numéro, je lui propose de m’appeler , nous irons boire un café à la librairie toute proche.Elle me dit qu’elle le fera la semaine prochaine.
Marie Hélène a aussi fait sa distribution :
Hier matin, j'ai fait la distribution.
Deux couples dont l'un des membres est malade. Accueil sur le pas de la porte.
Une autre personne, très rapide aussi car elle subit une chimiothérapie.
La quatrième est absente jusqu'au 4 janvier. Je passerais plus tard.
La dernière, Maryvonne m'a longuement reçue. Nous avons échangé sur la vie et sa vie, son petit chien, une petite chihuaha blanche à longs poils,Ce fut un moment agréable, elle attend des visites. Je pense que je passerais de temps à autre.
Evelyne a parcouru les rues autour de chez elle :
1ere distribution chez mon voisin, le 5 XII. M. D était ravi comme à son habitude, il a également reçu ce même jour un coli de son entreprise !
2d colis rue P Doumer, la dame est peu bavarde, semble surprise. Elle dit avoir chaque jour la visite de sa fille qui lui apporte ses repas.