Un été avec… (billet de Gérard)
Plein d’auteurs passent leurs étés avec des écrivains, des penseurs, des philosophes. Ainsi Montaigne, Rabelais, Villon, etc… Et Blaise Pascal… C’est précisément une de ses « Pensées » qui m’a accompagné lors de cet été passé mais qui demeure fortement présent encore aujourd’hui. Cette Pensée, la voici :
« Le cœur a ses raisons que la raison ne connait point »
Le cœur a donc montré une sorte d’indépendance par rapport à ce que je suis, à ce que je vis, il ne s’agit pas d’une histoire sentimentale ou quelque chose de ce genre, non, il s’agit plutôt de l’apprentissage du corps dans une sorte de géographie organique et qui fut bousculée. Le cœur ? Cet instrument mystérieux, chef d’orchestre avec ses battements, ses rythmes, son échelle de mesures, lento, pianissimo, fortissimo…
Et la raison dans tout remue-ménage? Ben la raison elle suit plus qu’elle ne précède, elle subit plus qu’elle ne dirige cet instrument devenu cet été un peu capricieux, avec ses humeurs changeantes, ses stops, ses emballements… La raison il a bien fallu qu’elle s’incline, reconnaissant dans l’objet de ses préoccupations une sorte de majesté étrange, quoi, dans ce corps bousculé le cœur cet été avait son mot à dire ? Il a donc fallu l’écouter…
L’écouter, l’écouter encore…La raison s’incline dans un silence reconnaissant dans l’organisme contemplé le miracle vivant (quoique tourmenté) de son énergie. Un été donc, avec une Pensée de Blaise Pascal, et si la raison ne connait point le fonctionnement organique du cœur, elle peut tout de même en être un témoin partiel mais attentif, bien obligé d’admettre qu’elle ne connait pas tout l’ensemble de son Royaume, mais seulement des fragments, des lueurs, des miettes…