Les friches à Robien 2. Le Tinier Morin
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- La façade d'un bâtiment du Tinier Morin, bld Carnot à Robien
- La façade des bâtiments du Tinier Morin, bld Carnot à Robien
- Le panneau de Commespace sur un bâtiment du Tinier Morin
- Le panneau de Commespace recouvert de lierre sur un bâtiment du Tinier Morin, à Robien
- Projet d'immeuble Tinier Morin, Commespace
État des lieux
4. Les bâtiments de Le Tinier Morin, boulevard Carnot à Robien
Un peu d'histoire
Le Tinier-Morin était, à l'origine, une petite entreprise familiale fondée à Pontivy (56), avant-guerre, par les frères Le Tinier qui vendaient des gazinières ou des poêles à charbon. Les frères Le Tinier ont diversifié leurs activités et ont développé leur groupe en implantant une structure par département dans les quatre départements de la Bretagne.
En 1978 le groupe LTM a éclaté et chaque société est devenue concurrente. Le groupe a été reconstitué en 1978 jusqu’à compter une dizaine de sites en 2008.
Les Établissements Le Tinier Morin sont spécialisés dans l’outillage et la quincaillerie. Le public visé à st Brieuc est surtout celui des menuisiers professionnels. On les connaît alors sous l’abréviation LTM22. La société s’installe en 1966 au début du boulevard Carnot à Robien, juste à côté de l’Hôtel des impôts.
En tant que société anonyme, elle est créée le 15 octobre 1988. Le directeur commercial et du marketing est alors M. Bruno Giraud.
Mais LTM22 finit par trouver les locaux mal adaptés, en particulier à cause du problème de stationnement. L’autre problème évoqué dans une interview du journal Le Télégramme, c’est que le stockage des produits était à l’étage et qu’il fallait tout monter par un escalier.
Cette société ferme ses locaux du boulevard Carnot le 30 juin 1995 après 24 années d’activité.
En 2008 LTM 22 s’installe sur la zone de Beaufeuillage dans un bâtiment de 1200m2, dans le but de se développer. LTM 22 peut alors proposer des produits à tous les professionnels du bâtiment. C’est une bonne chose pour l’entreprise mais une mauvaise affaire pour le quartier de Robien. Des locaux vides, ce n’est jamais une bonne chose.
Après le départ du boulevard Carnot
Le CAR s’implique dans la recherche de solutions pour cette friche industrielle et pense tenir une piste très sérieuse en 2013.
Un forum est organisé en 2013 où 3 intervenants sont invités : Lionel Dunet, architecte, Laurent Queffurus, directeur de l'Agence de développement des Côtes-d'Armor et Gilbert Gaspaillard, vice-président de l'agglomération, chargé des questions économiques.
Didier Le Buhan, président du CAR à l’époque revendique le fait que le sud gare puisse être « un espace à vocation économique et pas seulement un parking. Il faut des logements, des espaces verts et des espaces dédiés aux entreprises » (Ouest-France du 4 avril 2008).
Le CAR parie sur la réussite de ce projet et la construction de cet immeuble de bureaux est annoncée publiquement au comité de quartier de Robien. Ce projet est porté par l'entreprise Commespace de Plérin, spécialisée dans l'immobilier d'entreprise, la réalisation de bureaux et l'aménagement de zones d'activité tertiaires.
En 2013, c’est donc un immeuble de 4 000 m2 de bureaux qui devait sortir de terre un an plus tard. L'architecte Lionel Dunet avait travaillé sur les plans. Cet immeuble est présenté comme une belle vitrine pour le tertiaire à Saint-Brieuc.
Dans cet immeuble devaient travailler de 100 à 150 personnes. La pertinence de ce projet était soutenue par le fait « que l'effet gare attire les investisseurs ».
Le projet est dans une phase très avancée en 2013 puisque la demande de permis de construire est déposée en mairie.
Et puis, plus rien, le projet est tombé à l’eau…
Aujourd’hui
Le bâtiment du Tinier Morin semblait totalement endormi, le lierre commençait à recouvrir inexorablement le panneau publicitaire de Commespace et puis le groupe de Robien les murs est passé par là !
En 2019, un grand projet d’une fresque d’une taille inédite a été lancé avec un collectif d’artistes. Swan et Deuxben ont fait marcher leurs réseaux, des dossiers pour le financement ont été montés (Commespace a donné une aide conséquente), des chariots élévateurs ont été loués pour les artistes les 20, 21 et 22 septembre 2019.
Le devenir de cette friche reste entier mais la peinture de cette fresque a eu le mérite de rendre extrêmement visible ce bâtiment, il n’y a pas moyen de le manquer ! Et en plus c’est très beau !
Un projet d’un nouvel immeuble à quelques dizaines de mètres de là a fait dire à de nombreuses personnes qu’il serait peut-être urgent de se pencher sur le devenir de cette friche du Tinier Morin. Le C.A.R porte ces interrogations.
A suivre…