Martine et Michel de la rue Anne de Bretagne
Martine et Michel Le Borgne habitent le quartier depuis longtemps : Rue Anne de Bretagne.. Dans la série "Voisins, voisines", Ils répondent à quelques questions sur leur histoire avec le quartier.
Depuis quand habitez-vous dans le quartier?
Depuis 1971, je vivais à Robien, tout près de mon travail.
C’est naturellement qu’après notre mariage nous avons décidé d’acheter à Robien pour rester près de nos activités.
Nous aurions pu aller à 13 km de St Brieuc, près de notre famille sur un terrain gratuit! mais nous y voyions des inconvénients : distance, temps sur la route, horaires incompatibles pour covoiturer en couple…
Nous habitons donc dans la rue A de Bretagne depuis 1976.
Nous croirez-vous si Martine a compté 18 décès dans la rue et alentour en juste 1 an après notre arrivée.?
Nous avons donc contribué à rajeunir le quartier créé dans les années 30 à 50 !
La première génération nous quittait !
Quelles sont vos relations de voisinage?
En tant que jeune couple, nous avons rapidement échangé avec nos voisins.
D’ailleurs, avant même notre achat, j’avais rencontré le plus proche d’entre eux pour qu’il puisse nous informer sur le contexte de la rue. Depuis les contacts ont été tout naturels.
C’est ainsi qu’en septembre 1998, nous avons organisé le 1er apéro de rue de la « Pointe des vallées ».
Les années suivantes le camping des Vallées nous accueillait pour un petit repas, ceci jusqu’en 2013. (à noter que la rue Bir Hakeim nous avait précédés).
Depuis 2017, un pot, dans la rue cette fois, lors de la fête des voisins, a été initié par Evelyne et quelques autres.
Y a t'il eu des changements dans ta rue ? De nouveaux voisins ?
Nous avons observé en 2019 un rajeunissement très important de notre rencontre de rue, car de nombreuses maisons ont été achetées par de jeunes couples et rénovées selon des normes environnementales adaptées à notre contexte actuel.
Nous assistons donc à un rajeunissement important dans le secteur, alors que des anciens nous quittent.
Cela nous rappelle, en plus atténué, notre vague de renouvellement des années 75-85 évoquée ci-dessus.
Participez-vous aux rendez-vous du 20h? A la solidarité proche?
L’éloignement de nos habitats ne favorise pas le rendez-vous de 20h.
A titre personnel, l’entraide de voisinage continue tout simplement, en se renforçant néanmoins pour faire les courses.
Notre proche voisine « re-vit » pendant ce confinement !
En effet elle reçoit des coups de fil de voisins lui proposant leur aide.
Chacun sait en effet que l’isolement des personnes âgées existait bien avant le coronavirus.
Enfin, pensons à tous les personnels accompagnant celles-ci (infirmières, aides à domicile …). J’en côtoie régulièrement dans le cadre familial et nous ne manquons pas de leur témoigner en direct beaucoup de gratitude.
Quels souhaits pour l'avenir?
Après ce difficile épisode, nous souhaitons vivement que l’élan de solidarité de proximité se poursuive.
Que nos relations via Internet s’équilibrent avec les relations en direct, porteuses de sens et de lien social, générationnel et inter-générationnel.
Mais après il nous faudra revenir au fondamental de notre époque, à savoir, le développement durable dans son sens le plus global, à plus forte raison dans notre écoquartier en devenir !
Concernant notre secteur, nous avons la chance d’être entourés par la vallée du Gouédic. Cette proximité nous aide à supporter le confinement. De même, disposant d’un petit jardin nous pouvons prendre le soleil mais aussi y assurer l’embellissement qui nous tient à cœur. Nous ne parlons pas de fleurissement.
Puisque nous parlons de vie locale et d’habitat,
Outre l’embellissement des bords de trottoirs, nous émettons le vœu que les habitants de notre écoquartier continuent à embellir leur environnement dans le respect de l’écologie : utilisation de plantes pérennes et robustes dans les jardins, pratique du bouturage, du compostage, récupération des eaux de pluie …
Bon confinement à tous et que l’avenir soit porteur d’espérance.
Photo prise lors de l'apéro des voisins 2019