Taguer n'est pas jouer
L'espace public est un bien commun
Tout au long du mois de septembre 2019, de nombreux endroits de notre quartier de Robien ont été dégradés par des graffitis. Rien n'a été épargné : maisons particulières, immeubles, blancs, lampadaires, murs...
Autant le dire tout de suite, ces graffitis (signes ésotériques ou signatures) n'ont rien à voir avec ce que le comité de quartier a développé depuis plusieurs années ! C'est exactement l'inverse :
- L'opération "Robien les murs" se déroule toujours de jour, à visage découvert.
- Les habitants sont volontaires pour accueillir une peinture sur leur mur ou leur porte de garage.
- Des œuvres de grandes tailles sont réalisées par des artistes pour embellir différents endroits du quartier (cour Carnot, bâtiment de Commespace, le Trait d’Union)
- L'insulte ne fait pas partie de notre registre.
- Le bien commun est respecté (bancs, objets de la voirie...)
- Toute propriété privée est respectée.
Chaque particulier (locataire ou propriétaire) peut contacter la mairie pour faire enlever les graffitis faits de nuit, c'est un service gratuit mais qui coûte très cher à la collectivité !
Contrairement à ce que pourraient croire les auteurs de graffitis à connotation politique (contre le « système », la police ou certains partis…), ce n'est pas "le système" qui est remis en cause avec de telles actions mais c'est, par contre, un gaspillage de temps pour des employés de la ville qui passent des heures à nettoyer et qui auraient beaucoup mieux à faire !
Les quelques photos qui illustrent cet article montrent une partie des dégâts (toutes ont été prises dans le quartier en septembre 2019)…
Pour aller plus loin
On peut aussi s’interroger sur les motivations de ces tagueurs ? Veulent-ils revendiquer une forme de liberté d’expression ? Est-ce une manière de vivre la nuit ? Veulent-ils se faire un nom, acquérir une certaine célébrité, marquer leur territoire ?
A partir de là on peut se poser la question : doit-on réserver des murs pour que le tagueurs puissent s’exprimer ? Même si on sait d’avance que tous n’ont pas envie de se laisser contraindre par une réglementation, l’idée d’encadrer plutôt que de réprimer fait son chemin dans différentes communes.
Depuis 2002, la mairie de Rennes permet de mettre en accès libre certains espaces publics : murs, palissades de chantier, passages souterrains… Au fil des ans, la liste des lieux ouverts au graffiti n’a cessé de s’allonger. Il faut s’inscrire et respecter les lois en vigueur (contre la diffamation, le racisme, etc.).
Certaines personnes pensent que c’est un bon moyen d’encourager la création et de faire baisser le nombre de tags sauvages…
En attendant, ne baissons pas les bras et cherchons des solutions car l'espace public est le bien commun de tous.