Des étudiants imaginent le futur Tertre Marie Dondaine.

A l’Ecole d’Horticulture de St Ilan

Le mercredi 22 janvier 2020


Marie et Benoit, des services de la Ville de St Brieuc, Alain et Richard, du CAR, ont répondu à l’invitation d’Olivier Samica, professeur à l’Ecole d’Horticulture de St Ilan. Le but était d’assister à la présentation des travaux des élèves de BTS portant sur un projet d’aménagement du Tertre Marie Dondaine.

A ce stade de leur travail, il était surtout question d’établir un diagnostic et le résultat est déjà très intéressant. Une présentation finale sera proposée aux habitants du quartier début avril. Comme le 11 décembre où toute la classe était venue sur le tertre, nous avons trouvé une classe bien motivée par le projet. Les 6 groupes ont produit des dossiers très différents. Les notes qui suivent ne donnent qu’une idée de la richesse des présentations et des échanges qui les ont suivies.

Groupe 1


Le groupe a utilisé des croquis, des schémas, des relevés et a établi « une carte sensible ». Il note que la topographie du site est très marquée et qu’en bas domine un sentiment d’isolement. La comparaison avec une carte de 1950 montre qu’il y avait beaucoup de terrains agricoles autour du tertre. Aujourd’hui la vue est bloquée, d’où la proposition de créer des points d’observation, des tours en bois, permettant de se relier visuellement au centre-ville ainsi qu’aux autres tertres. Avec un drone, il serait possible de trouver à quelle hauteur il faut monter pour avoir une vue panoramique.

Le groupe imagine la construction d’un bâtiment dans le style d’une motte féodale avec un théâtre ouvert au pied de cette tour. Dans la zone du bas, il envisage la création d’un potager partagé ou d’espaces de fleurs, tout en gardant l’idée du jardin médiéval. L’idée est aussi de reproduire le grand paysage des vallées de St Brieuc dans le petit paysage du tertre.

La question de la limite entre espace public et espace privé est également posée.

Groupe 2


Le tertre est considéré comme un endroit éloigné du centre-ville et les bâtiments tournent le dos au site. Les accès sont limités, il n’y a pas de mise en valeur suffisante, pas de signalétique. Le tertre n’est pas très visible et donc peu connu. C’est un lieu sans identité définie ; est-ce un parc, une friche, un terrain privé agricole ?

Par contre le lieu a des avantages : vues, vallonnement, bel endroit au coucher de soleil, son accès est préservé, il est caché, il y a un effet de surprise quand on y arrive…

Les idées sont de créer un accès pour les maisons qui sont de dos par rapport au site. Il faut aussi créer au moins un autre accès. Les différents accès réalisés ou imaginés montrent bien la diversité des approches possibles : réalisation des services techniques (des bordures avec des rondins, une allée de sable), le CAR (un profil de cabanes lors de la dernière fête), les coccolithes (une entrée imaginée plus poétique, avec des courbes)

Le groupe a pour projet de donner un usage récréatif et festif à ce lieu, de donner envie d’y aller, de participer à sa construction. Il faut créer des aménagements qui permettent d’accueillir des évènements (ou l’inverse ?).

Groupe 3


Le groupe constate que lorsque l’on est sur le tertre, on ne sait pas où on est ni où est le nord. Aujourd’hui ce site est fermé. Le but serait de faire des terrasses, de travailler sur différents niveaux en partant du point le plus haut, de remodeler le terrain. Il faut aussi penser les travaux en tenant compte que l’on est dans un EcoQuartier.

La question est également posée sur les immeubles qui bordent le tertre avec l’idée de faire des propositions pour les modifier et qu’ils correspondent plus à l’idée d’EcoQuartier.

Groupe 4


Le groupe constate que sur le terrain il y a des chemins tracés qui traversent le site. L’idée maitresse est d’en faire un cocon végétal. Pour cela la proposition est de le végétaliser et de cacher surtout l’entrée et le bâtiment du Mont Carmel. On entoure le site de végétation, on crée une séparation avec des arbres pour les fonds de jardins des maisons de la rue du Pré Chesnay. On met des animaux sur le tertre, des arbres fruitiers, on crée des expositions, un lieu de rencontre.

C’est un autre parti-pris : il faut protéger et isoler ce lieu, ce n’est pas la vue qui est importante mais la tranquillité. Ce sont les végétaux qui vont mettre tout le monde d’accord.
Le groupe pense faire une présentation avec un casque virtuel où on pourrait se promener dans le site arboré, passer entre les arbres, voir les moutons s’y promener.

Le groupe envisage aussi de faire un questionnaire aux habitants pour connaître s’ils traversent ce site ? Le CAR pourrait le distribuer aux riverains proches.

Groupe 5


Ce site a plusieurs atouts : c’est l’espace naturel le plus remarquable au cœur de Robien, c’est calme, on peut y créer des événements.

L’idée est de remettre le tertre au milieu du village et d’offrir un paysage qui donne sur les terres. L’évolution du quartier depuis 1947 montre que la scierie a fermé, l’usine du Mont Carmel a fermé, la voie ferrée a été abandonnée. En fait on revient à la situation des années 40. C’est une chance pour envisager l’avenir du site qui n’a pas été urbanisé comme d’autres secteurs du quartier.

Le groupe veut aussi tenir compte du fait que les fonds de jardin de la rue Luzel sont rectilignes. Le groupe souhaite promouvoir des évocations de la vie sur le tertre autrefois en construisant des cabanes, en développant un verger autour duquel on peut imaginer des activités.

L’idée est faire petit village avec ces cabanes au centre et autour d’y installer des propositions sur le thème de la botanique. L’autre idée est celle d’une ferme urbaine, de pommiers avec transformation des pommes, de mettre des châtaigniers, des noyers, d’enrichir le petit verger qui existe déjà (prunes, cerises, noisettes) pour que les promeneurs puissent venir faire de petites récoltes. Sur le Mont Carmel, on pourrait imaginer un lieu de transformation des produits agricoles…(embouteillage du cidre, engins agricoles, transformation de produits, confitures, conserves)

Il faut développer un autre espace où on guide le regard.

Groupe 6


Le Tertre est vu comme un parc secret destiné aux seuls habitants du quartier, caché par le dos des maisons rue Luzel et la grande haie du Mont Carmel.

L’intention est donc de dégager cette vue et de jouer sur les dénivelés, d’offrir plusieurs points de vues qui donnent différentes sensations. Il y a dans ce groupe la volonté de reproduire l’aspect de vallonnement sur le site même du tertre.

On mesure, sur le site, l’importance de la route goudronnée qui monte vers le point le plus haut. De nombreux croquis et coupes illustrent le propos (voir photos).

Mercredi 8 avril 17h Maison de quartier de Robien Restitution des dossiers