5 Rue de la Paix, Roselyne aime sa maison, son quartier-village..
J'ai acheté ma maison en 2014, dans ce quartier où j'avais habité rue du Coucou de 1974 à 1977, et où deux de mes enfants sont nés.
J'ai eu le coup de foudre pour cette maison de 1926, sa façade aux chiens assis, sa terrasse en surplomb, sa cour aux poulaillers, et son escalier de bois qui me rappelle la maison de mon enfance à Ginglin, l'étage où vivaient ma grand-mère et mes jeunes oncle et tantes.
Elle a été construite par son premier occupant, un maçon et vendue ensuite à M. et Mme Oger, qui y ont vécu avec leur fille, et la grand-mère à l'étage avec un oncle.
Jusqu'aux années 70, il n'y a pas de salle de bains et les toilettes sont dans la cour, où le lieu sert désormais de local poubelle.
A la fin des années 70, la chambre de l'arrière est transformée : salle d'eau, WC, et une petite pièce qui me sert de bureau.
J'aime la distribution des pièces, leur haut plafond, les chambres mansardées.
J'adore ma cour bien close, où le soleil d'été est parfois si brûlant au zénith qu'on ne peut y rester, où le soir les murs dégagent la chaleur du jour et où j'arrose mes deux plates-bandes, mes fleurs en pots et mon bac potager sur pied avec l'eau de pluie recueillie dans l'ancien lavoir
Depuis l'automne dernier le soubassement de la terrasse a été décoré d'une fresque par Deuxben de Rennes pendant "Robien Les Murs"
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Par contre l'hiver, malgré le changement de la chaudière et des fenêtres, l'humidité se fait sentir à l'étage et il faudrait isoler les murs.
De l'autre côté de la rue, l'église St Anne me fait face avec ses murs austères et je regrette que les cloches n'y sonnent qu'une fois par mois et à l'occasion des obsèques !
Car le son des cloches est associé à la vie de village.
Par contre, à l'arrière, chaque mercredi, de 17h30 à 19h30, la Cimade tient un permanence et les migrants s'y pressent.
De ma rue, on rejoint à pied le cinéma et le marché par la passerelle ou la place de Robien, on peut aussi y aller par la navette qui s'arrête à 1mn rue Jules Ferry ou rue Jean Jaurès.
Je retrouve ici l'ambiance de village qui régnait à la Ville Ginglin, et une riche vie de quartier, en particulier avec cet hommage aux soignants et à tous ceux qui travaillent en cette période de confinement.
C'est ainsi qu'à 20h, ma voisine Clémentine sort parfois sa guitare, Lucienne, dont le jardin donne sur la rue, sort son accordéon ou son tuyau qui sonne avec le vent ,,,,,, pendant que boulevard Hoche,en bas de la rue, Didier applaudit à sa fenêtre et une dame dont j'ignore encore le nom joue du djembé et nous salue