Fugues italiennes (Petit billet de Gérard)

Le 7 novembre, échange-signature avec Robert Piccamiglio à la Librairie Bojangles (parfaitement tenue par Christelle et Rosalie), l’écrivain (soixante livres à son « conteur » quand même ! dixit l’auteur) nous a fait part de son art de la fugue lorsqu’il s’en allait en peine nuit de chez lui pour retrouver de nouvelles copines, « je faisais le mur de chez moi ! ».

Né en France de parents Italiens, père Bergamasque et Mère Napolitaine, ses parents ne parlaient pas la même langue ! Il y a quelques regrets dans la voix à n’avoir pas pu apprendre une langue commune qu’auraient eue ses parents, c’est donc le français qui prévalut…

Au cours de cet échange nous avons ressenti ce que fut après la guerre l’arrivée en France de ces ouvriers et artisans venus d’Italie dans l’espoir d’une vie meilleure. Je me souviens de mon village Haut-Savoyard, où dans les années cinquante arri-vaient du Piémont plusieurs familles du pays voisin. Les hommes étaient maçons, les femmes ménagères…

Dans ma mémoire, une sorte de goût de l’Italie m’est revenu, comme une petite fugue chantée dans mes souvenirs, et que l’on entend lors de l’échange dans ce nom de Piccamiglio. Et me revient encore l’impression forte que j’avais eue en lisant il y a plus de vingt ans, en 2002 je crois, ses « Chroniques des années d’usine » parues en poche chez Pocket après une première édition chez Albin-Michel en 1999.