Interview de DeuxBen. Dans le cadre de la Journée citoyenne du 26 mai 2018

DeuxBen de Rennes, ton histoire avec Robien a débuté lors de notre Fête du printemps, il y a deux ans. Comme es-tu devenu un habitué du quartier et de ses murs ?

Ce qui m’a directement séduit, c’est la sympathie des habitants. Cette espèce de solidarité qui vous lie, cette ouverture d’esprit, ce sens de l’accueil… Le quartier m’a donné l’occasion de m’exprimer sans contrepartie aucune, et j’ai adoré ça.

Depuis tu as embelli plusieurs lieux du quartier…

J’ai commencé par des collages. J’avais notamment repéré depuis un moment l’ancien immeuble du Sdis. Après échange avec le Comité de quartier, j’ai investi pas à pas cette façade abandonnée et triste avec des visuels plus grands, plus colorés, plus pérennes aussi grâce au passage du collage à la peinture... Les Robiennais m’ont ainsi découvert et certains m’ont contacté, souvent via les réseaux sociaux, pour des commandes privées.

Petit à petit, l’idée de Robien les Murs, parcours street art dans le quartier, a germé. Appuyé par le Car, comment ton compère Swan et toi l’avez-vous lancé ?

Ce projet faisait son chemin depuis un moment sous nos casquettes. Ma rencontre avec Thiago Ritual, street artiste brésilien, a été l’accélérateur. Nous l’avons invité et deux fresques sont nées avant Noël grâce à la complicité de quelques habitants et à l’appui d’Alain Le Flohic, co-président du Car et à nos côtés depuis le départ. Robien les murs était lancé ! Depuis, nous avons « coloré » le chemin de l’étang de Robien et récemment convié un artiste rennais, A.L.I, à venir peindre ses ornements sur le sol du quartier. D’autres œuvres ne devraient pas tarder. À vous de guetter !

Comment les artistes sont-ils recrutés ?

Je m’occupe personnellement de cette sélection. Les artistes sont choisis en fonction de leur travail, de ce qu’ils pourraient apporter à Robien récemment labellisé Eco-quartier. L’objectif est de créer une cohérence visuelle et de permettre à des artistes de s’exprimer, confortablement, tout en créant un lien avec le lieu et ses habitants. Leurs tarifs entrent aussi en ligne de compte, une donnée nous amenant à réfléchir parfois différemment en termes de surfaces ou de proposition artistique. Malgré tout, on y arrive.

Pour la journée citoyenne, samedi 26 mai, tu coordonnes une initiative qui va permettre aux habitant(e)s de participer à une œuvre collective. Comment vas-tu impliquer les gens, à titre individuel ou en groupe (écoles, associations…) ?

Ce projet collaboratif offre l’opportunité à chacun de peindre son portrait (ou celui de quelqu’un d’autre), un personnage imaginaire, un doudou… sur la façade de la Maison de quartier. Une manière de s’approprier encore un peu plus l’endroit. A partir d’une composition visuelle préalablement réalisée représentant graphiquement Robien, les habitants peindront dans une forme que j’aurais dessinée auparavant en suivant leur esquisse. Pour finaliser, je tracerai un contour plus foncé autour de chaque portrait pour donner une cohérence globale à l’ensemble. Cela devrait être un chouette événement. Plus il y aura de participants, plus le souvenir sera beau et la journée colorée…

Enfin, comment proposer son mur ou sa porte à « Robien les murs » ?

Rien de plus simple : envoyez-nous un message via notre page Facebook, notre galerie Instagram ou par mail (robien.les.murs@gmail.com)