Nous avons rencontré Ronan Michel, nouveau responsable de la Gambille de Robien

Ronan Michel est le nouveau responsable du magasin la Gambille de Robien. Nouvellement arrivé à St Brieuc, il s’est intéressé à la vie du quartier en participant aux vœux du Comité de Quartier. Nous avons souhaité mieux le connaître et connaître ses envies et souhaits pour la Gambille de Robien

Comment devient-on responsable de la Gambille de Robien?

J’ai une formation d’ingénieur agronome.
Quand j’ai voulu travailler, j’ai vite trouvé que les métiers qui m’étaient proposé ne correspondaient pas à mes choix éthiques, sociétaux.
Je suis parti avec un ami à vélo à travers l’Europe. Au retour, je pensais ouvrir une ferme auberge.
J’ai eu envie d’aller voir avant la distribution de produit alimentaire.
La Biocoop m’a attiré pour le changement de société qu’elle défend J’ai commencé par un CDD à la Biocoop de Bruz au secteur (bio) vrac.
J’ai postulé ensuite au magasin du Blosne.
C’était une époque où le bio était en forte progression. Le projet de ce magasin, situé en milieu populaire correspondait à mes valeurs.
La crise actuelle de la Bio a frappé de plein fouet la coopérative rennaise faisant prendre la décision au Directoire de fermer les 4 derniers magasins récemment ouverts, celui où j’étais faisant parti du lot des fermetures.
J’ai donc cherché autre chose

Pourquoi St Brieuc ?

J’avais déjà regardé avec intérêt le projet de la Gambille de St Brieuc pour son impact locale, son dynamisme au près des briochins et son énergie démocratique. J’étais aussi intéressé par le coté ville nature, en bord de mer qu’offre la commune

Comment avez-vous vécu votre arrivée sur St Brieuc ?

J’ai été conforté dans mon choix de ce que j’avais perçu. St Brieuc, ville aux trois vallées, ville à taille humaine. J’ai également découvert le fonctionnement de la Gambille. J’aime le projet initié par le conseil de surveillance, sa volonté de permettre aux sociétaires d’être consomm’acteurs, leurs présence et transparence au près d’eux.

Et le magasin de Robien ?

J’aime sa taille : 500 m² pour un magasin de quartier, c’est un potentiel créatif incroyable. C’est une vieille maison avec une âme. J’aime les relations que le personnel a développé avec les clients du magasin. La proximité qui existe entre eux.

Qu’en est-il des difficultés de la Gambille et du Bio, en général ?

Biocoop a décidé de faire face en gardant ses valeurs. Il y a un gros travail à faire pour expliquer aux consommateurs l’importance du bio autant pour leur quotidien que pour le tissu économique local. Il faut maintenir le contrat de confiance avec les producteurs.

Quels sont vos projets, envies ?

Utiliser la taille du bâtiment pour renforcer le coté accueillant du magasin. Il faut que l’entrée soit vraiment un espace d’accueil pour tous les types de public. Je souhaite renforcer le côté chaleureux du magasin où l’on vient pour faire ses achats mais éventuellement autre chose : se poser, discuter, échanger. Pourquoi pas accueillir d’autres associations, des activités bien-être ou culturelles.?