Rendez-vous à 9h le 30 juin pour compter les nids d'hirondelles du quartier
Bonjour, je me présente, Dalichon urbicum, oui c'est vrai, j'en veux un peu aux scientifiques il y avait pourtant plein d'autres jolis noms. Heureusement on m'appelle plus souvent , Hirondelle des fenêtres.
Comme il commençait à faire trop chaud en Afrique et que j'aime revenir sur les terres de mes ancêtres, après plus de 6000 Km, je suis arrivée à Saint Brieuc en avril avec mes copines les hirondelles rustiques et un peu avant les martinets .
Hé oui, il y a plusieurs espèces d'hirondelles (3 en Bretagne) et il ne s'agit pas de nous confondre.
Ma copine l'hirondelle rustique se reconnaît aux deux longues plumes de sa queue (des filets) ainsi qu'à ses joues et son front rouge.
Moi je suis bien plus sobre, juste blanche au ventre et noire aux ailes comme dans la chanson de Gilles Servat.
Nous n'avons rien à voir avec les martinets tout noir et surtout regardez bien leurs ailes elles sont en forme de faucilles alors que les nôtres sont triangulaires.
On dit que lorsque je vole bas c'est signe de pluie, n'importe quoi ! je ne suis pas monsieur météo, je vient juste chercher les insectes qui, par temps couvert et menaçant, ont peur de voler trop haut, remarquez c'est plus facile pour moi mais chut, ne le leur dites pas.
En septembre je vais partir vers mes quartiers d'hiver en Afrique ; Avant les hommes ces gros bêtas pensaient que je disparaissais dans les étangs pour passer l'hiver, il paraît même que certains m'avaient vu rentrer dans l'eau, comment ils peuvent être lourds quand même.
Heureusement mes amis les naturalistes ont pu comprendre mon comportement, mais depuis quelques décennies les insectes sont les victimes des pollutions en tout genre et quand vous vous tapez ces milliers de kilomètres avec une nourriture de plus en plus rare nous ne sommes plus nombreuses à revenir nicher.
En plus comme mon nom l'indique j'aime construire mon nid dans les coins des fenêtres mais surtout dans un angle bien droit sous une avancée de toit, mais avec les constructions modernes les offres immobilières pour hirondelles ont fortement chuté.
Si vous voulez nous protéger, il est important que vous connaissiez les évolutions de nos effectifs car même sans GPS on peut se repérer entre l'Afrique et la Bretagne, on peut avec notre petit bec, construire un nid en terre qui ferait pâlir un ingénieur béton, mais on ne sait pas compter et en plus vous ne comprenez rien à notre langage.
Je vous donne rendez vous à l'étang de Robien le mardi 30 juin à 9 heures, pour repérer les nids du quartier.
Photo : Gilles Allano